Un déséquilibre thermique pendant la période d’hivernage augmente le risque de dégradation des matériaux et favorise la prolifération d’algues, même sous une couverture. Maintenir l’eau entre 12 °C et 15 °C reste pourtant souvent négligé, alors que cette plage limite la plupart des complications.
Les erreurs de dosage lors du traitement ou un arrêt prématuré des équipements de filtration figurent parmi les principales causes de désordres constatés au printemps. Une gestion rigoureuse de la température et de l’entretien prévient la majorité des interventions coûteuses à la remise en service.
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Comprendre l’importance de l’hivernage pour préserver sa piscine
Passer l’hiver ne se limite jamais à tirer une bâche sur la piscine et à en tourner la clé. La saison froide chamboule les règles du jeu : températures en chute libre, gel parfois brutal, eau stagnante… Hiverner une piscine exige d’anticiper chaque détail pour éviter les mauvaises surprises au retour des beaux jours. Préparer son bassin, c’est prolonger sa durée de vie, protéger ses installations et s’épargner des frais.
Le choix entre hivernage actif et passif ne se fait pas au hasard : climat local, exposition au vent, type de bassin… chaque critère compte. Un hivernage bien mené protège la structure, les canalisations, la pompe et tout le système de filtration. L’eau, elle, n’est pas qu’un décor figé sous la glace : si elle gèle, elle peut fissurer le revêtement, endommager les tuyaux ou accélérer la corrosion de certains éléments. Une bâche seule ne suffira pas si l’eau est mal équilibrée ou si la préparation a été bâclée.
Voici les gestes à prévoir avant l’hiver pour limiter les soucis :
- Analysez et ajustez le pH de l’eau avant de lancer l’hivernage : une eau bien équilibrée limite le développement d’algues et préserve votre revêtement.
- Pensez à abaisser le niveau d’eau selon la méthode choisie, puis protégez les skimmers contre d’éventuels épisodes de gel.
- Privilégiez des produits dédiés à l’hivernage, adaptés au volume et aux spécificités de votre bassin.
On ne ferme jamais une piscine « à la va-vite ». Prendre le temps de bien hiverner son bassin, c’est garantir une eau plus stable, une remise en route rapide et une tranquillité d’esprit tout l’hiver.
À quelle température faut-il commencer l’hivernage ?
La température de l’eau commande toutes les opérations. Oublier ce signal, c’est ouvrir la porte aux micro-organismes ou, pire, exposer la filtration au gel. Le bon repère : dès que l’eau passe durablement sous 12 °C, il est temps d’entrer en mode hivernage. Ce seuil n’est pas un chiffre sorti d’un chapeau : à 12 °C, bactéries et algues ralentissent leur développement, l’eau devient naturellement plus stable.
Pour s’en assurer, rien de tel qu’un thermomètre fiable, à vérifier chaque matin. Les écarts nocturnes peuvent donner de fausses impressions : il faut constater cette température sur plusieurs jours consécutifs avant de lancer les opérations.
En résumé, surveillez ces points clés pour un hivernage au bon moment :
- Pour une piscine enterrée, la plage idéale se situe entre 12 °C et 15 °C ; au-delà, attendez encore, en dessous, n’attendez plus.
- Si vous êtes en altitude ou dans une région au climat rude, anticipez la baisse sous 12 °C : le risque de gel brutal n’est jamais loin.
Saison après saison, cette rigueur paie : l’eau reste saine, la structure ne subit pas les assauts du gel, et vous pouvez organiser à l’avance tous les gestes à prévoir : nettoyage, traitement, installation de la bâche. Le thermomètre devient alors votre meilleur allié, discret mais décisif.
Quels gestes adopter pour un hivernage réussi, étape par étape
Pour un hivernage qui met toutes les chances de votre côté, commencez par un diagnostic complet de l’eau. Un traitement choc s’impose : ajustez pH, désinfectant, alcalinité pour partir sur une base saine. Ce travail en amont limite les résidus, les algues et les dépôts tenaces au réveil du bassin.
Deux méthodes existent pour hiverner : actif ou passif. Les régions douces privilégient l’actif, tandis que le passif est incontournable dès que le gel menace.
- Pour un hivernage passif, baissez le niveau d’eau sous les buses de refoulement, purge complète des canalisations et de la pompe pour éviter la casse lors des gelées. Ajoutez un produit d’hivernage spécifique et, souvent, un anti-algues longue durée.
- Pour un hivernage actif, réduisez la filtration à 1 ou 2 heures par jour quand l’eau passe sous 10 °C. Continuez à faire tourner la pompe au rythme conseillé, en gardant un œil attentif sur la limpidité de l’eau.
La pose d’une bâche d’hivernage solide reste une étape clé : elle protège le bassin des feuilles, limite l’évaporation et bloque la lumière, freinant ainsi la croissance des micro-organismes. N’oubliez pas de nettoyer à fond skimmers, paniers, filtre et parois avant de fermer le bassin.
Pour les piscines hors sol ou de petit volume, la procédure s’accélère : le refroidissement de l’eau est plus rapide, il faut donc agir dès les premiers frimas. Veillez à empêcher toute infiltration d’eau dans les équipements, même les raccords les plus discrets.
Un hivernage réussi repose sur la précision du protocole : chaque étape compte pour éviter les dégâts et profiter d’une piscine prête à l’emploi avec les premiers rayons du printemps.
Conseils pratiques pour éviter les erreurs courantes en hiver
L’hiver ne pardonne rien. Le gel reste le principal adversaire : il peut fissurer les canalisations, détériorer le revêtement, abîmer la pompe. Pour limiter ce risque, surveillez régulièrement les prévisions météo et installez des gizzmos ou flotteurs d’hivernage dans les skimmers si vous êtes en région froide ou en altitude.
La bâche d’hivernage mérite une attention régulière. Un filet détendu laisse passer feuilles et débris, qui vont vite se décomposer et troubler l’eau. Optez pour une bâche opaque, solide et bien ajustée à la taille du bassin. Dès qu’un tas de branches ou d’aiguilles s’accumule, retirez-le sans attendre.
Si vous choisissez l’hivernage actif, évitez d’arrêter complètement la filtration. Diminuez la durée mais conservez un minimum de circulation pour empêcher la stagnation et la prolifération de micro-organismes. Un filtre encrassé, un panier de skimmer plein, ou une pompe non purgée peuvent gâcher la remise en route.
Gardez aussi un œil sur le niveau d’eau. Trop bas, la structure du bassin souffre ; trop haut, l’eau risque de déborder lors des intempéries. Ajustez-le selon les conseils du fabricant et vérifiez que le local technique reste bien étanche.
Ces gestes, simples mais réguliers, vous garantissent un hiver sans tracas et une piscine qui n’aura qu’une envie : retrouver ses nageurs dès le printemps venu.


